Le Grand Bazar de la rue de Rennes

La façade vitrée
Des stores peuvent couvrir les comptoirs du RdC. Ils ont une "commande centralisée":  deux treuil à bras, un par façade. 
Détail de la façade.
Il n'y a pratiquement pas de fer forgé mais des profilés ordinaires et des plaques de cuivre décoratives  portant des pommes de pin
Le hall et le grand escalier. Le motif décoratif des  balustrades est aussi inspiré du pin.
Tout en haut l'étage de réserve, d'emballage et du "service des courses"
Coupe montrant la plancher incliné sur rue.
Au fond du magasin , à L'Ouest on trouve à chaque étage des WC ouvrant sur une minuscule courette , l'ascenseur et un escalier de service ainsi qu'au RdC la rampe d'accès au sous-sol. 
Rue de Rennes nos 136-138 : Ancien immeuble du Grand Bazar de la Rue de Rennes, inauguré le 29 septembre 1906, dû à l'architecte Henri Guitton. Les poutrelles métalliques de l'immeuble proviennent des ateliers de l'ingénieur Armand Moisant. En 1910, il devient les Grands Magasins de la Rue de Rennes, qui deviennent dans les années 1920 la propriété des Magasins Réunis. Vers 1960, ceux-ci plaquent une nouvelle façade plus banale sur la façade d'origine. En 1974, l'édifice devient un magasin Fnac, le premier magasin de l'enseigne à Montparnasse qui propose des livres.( Wikipedia)

Si la plupart des grands magasins ont une origine parisienne, ce qui deviendra la chaîne  des " Magasins Réunis" a une origine Nancéienne.
C'est Antoine Corbin qui installe sa modeste affaire en 1867 près de la porte St Nicolas de Nancy. Il ouvrira ensuite des succursales dans l'Est et en 1894  à Paris il fait transformer "Le Bazar du Chateau d'Eau" (du nom ancien de la place de la République) par Oudin et E Robert en couvrant la cour intérieure.
Son fils Eugène Corbin et d'autres actionnaires  confient en 1905  à un autre Nancéen, Henry Gutton, la construction d'un magasin rue de Rennes ainsi que la transformation de l'hotel Decquevilly, 60 rue de Turenne, en  centrale d'achat.
Le "Grand Bazar de la rue de Rennes " sera construit en une année et représentera le manifeste de l'Art Nouveau Nancéen à Paris.
La structure du magasin est métallique, préfabriquée dans les ateliers de la rue de Vaugirard d'Armand Moisant, le principal concurrent d'Eiffel.
L'architecte a voulu une façade entièrement vitrée avec un encadrement métallique peint en vert foncé. Les vitres couvrent la hauteur des deux étages principaux, le plancher intermédiaire est en recul de 0,80 m de la façade et l'architecte prévoit des tablettes vitrées sur toute la hauteur pour servir de vitrine. Au dessus est l'étage de réserve, la façade y présente des parties pleines en briques cachées par des plaques de verre noir sur fond doré. La crête de couronnement est formé de fers en U et en T avec des ornements de cuivre repoussé.
A l'intérieur la tonalité des peintures est blanc ivoire et or. On trouve le grand hall sous verrière typique des grands magasins au temps ou l'éclairage artificiel était insuffisant. Le grand escalier est lui aussi caractéristique des magasins de l'époque qui ne connaissaient pas les escalators. Il n'y a qu'un ascenseur au fond du magasin. L'étage de réserve est masqué par une frise de staff
Le plancher du RdC est en pente pour éviter les marches à l'entrée du magasin car il y a 1,20m de différence de hauteur entre la rue de Rennes et la rue Blaise-Desgoffes.

A l'angle de l'avenue des Ternes s’élèvera en 1912 "A l'Economie Ménagère" conçue par Oudin et Emile Robert.

"L'économie ménagère" prend l'enseigne des "Magasins réunis" en 1914, c'est ensuite le tour du "Grand Bazar de la rue de Rennes" en 1920.
En 1960 une façade moderne est plaquée sur le bâtiment qui sera démoli en 1972 pour faire place à l'actuelle FNAC Montparnasse.

Sites et références