La vie des Halles de Paris en 1900 est décrite en détail dans un autre article.
En 1950 les choses ont assez peu changé: les charrettes ont disparu remplacées par des camions et les voitures à bras sont un peu moins nombreuses car les gros commerçants ont des chariots à moteur mais les structures et le désordre sont toujours les mêmes pour manipuler 5000 tonnes de marchandises par jour. Les halles ne permettent pas la mécanisation, la rationalisation, aussi envisage t'on de les transporter hors de Paris. Une autre menace est l'apparition encore timide du commerce intégré. Les Halles déménageront à Rungis en 1969
Arpajonnais est supprimé, tous les approvisionnements se font donc par camions à partir de 11 heures du soir.
Les camions des commercants acheteurs s’arrêtent hors du périmètre des Halles, beaucoup se garent Boulevard Sébastopol. Les petits commerçants continuent à louer des voitures à bras ou des diables pour transporter leurs achats au camion.
Les plus riches ont des chariots à moteur, la plupart à essence mais certains électriques avec une curieuse position de conduite. Il y a aussi les petits trains électriques sur pneus.
A la libération on a découvert une invention venue d'Amérique: le chariot à fourche.
Le Fenwick va apparaître timidement mais il est cher et demanderait pour être pleinement efficace que les marchandises soient sur palettes ce qui n'est pas le cas. Le cageot, de diverses formes suivant les marchandises, reste le conditionnement de base, ils sont stockés dans le pavillon n°7
Il y a toujours les forts des halles, les renforts, les tasseurs, les ripeurs, Tout ce petit monde est décrit dans l'article des Halles 1900 et a peu changé.
Là aussi peu de changement mais les produits de la banlieue ont disparu . Il y a toujours les appellations Versailles, Chambourcy ou Thomery mais ces produits ne viennent plus de la région parisienne . L'Algérie Française envoie ses oranges et ses primeurs.
En 1937 on a enfin construit les pavillons 1 et 2 autour de la bourse du commerce.
En 1948 le pavillon n°4, de la triperie a brûlé, les marchands sont abrités "provisoirement" dans la rue intérieure sur une surface très limitée.
Deux nouveaux acteurs ont pris de l'importance.
Les" représentants vendeurs" écoulent directement la marchandise des expéditeurs et occupent, moyennant finance, une partie des postes des mandataires.
Les " répartiteurs", représentent les expéditeurs maintenant presque tous situés hors de l'ile de France , ont pris de l'importance car ils répartissent la marchandise qui lui est confiée entre différents vendeurs.
"Le pied de cochon" et certains restaurants de la place sont devenus des lieux à la mode pour les noctambules qui viennent vers 4 heures terminer la nuit.
En 1947 apparaissent les premiers projets de réforme sérieux.
En 1950 les choses ont assez peu changé: les charrettes ont disparu remplacées par des camions et les voitures à bras sont un peu moins nombreuses car les gros commerçants ont des chariots à moteur mais les structures et le désordre sont toujours les mêmes pour manipuler 5000 tonnes de marchandises par jour. Les halles ne permettent pas la mécanisation, la rationalisation, aussi envisage t'on de les transporter hors de Paris. Une autre menace est l'apparition encore timide du commerce intégré. Les Halles déménageront à Rungis en 1969
La manutention.
Les pavillons 1 et 2 construits dans les années 40 autour de la bourse du commerce sont le seul changement important depuis 1900 |
Les camions |
Un chariot automoteur |
Les camions des commercants acheteurs s’arrêtent hors du périmètre des Halles, beaucoup se garent Boulevard Sébastopol. Les petits commerçants continuent à louer des voitures à bras ou des diables pour transporter leurs achats au camion.
Les plus riches ont des chariots à moteur, la plupart à essence mais certains électriques avec une curieuse position de conduite. Il y a aussi les petits trains électriques sur pneus.
A la libération on a découvert une invention venue d'Amérique: le chariot à fourche.
Le Fenwick va apparaître timidement mais il est cher et demanderait pour être pleinement efficace que les marchandises soient sur palettes ce qui n'est pas le cas. Le cageot, de diverses formes suivant les marchandises, reste le conditionnement de base, ils sont stockés dans le pavillon n°7
Il y a toujours les forts des halles, les renforts, les tasseurs, les ripeurs, Tout ce petit monde est décrit dans l'article des Halles 1900 et a peu changé.
La vente
Les mandataires agissent sous les pavilllons mais de nombreux grossistes ont là leur boutique. |
La carreau à l'heure du marché de détail |
Le pied de cochon, le chien qui fume. Rendez vous des habitués et des noctambules. |
Des acheteuses |
En 1937 on a enfin construit les pavillons 1 et 2 autour de la bourse du commerce.
En 1948 le pavillon n°4, de la triperie a brûlé, les marchands sont abrités "provisoirement" dans la rue intérieure sur une surface très limitée.
Deux nouveaux acteurs ont pris de l'importance.
Les " répartiteurs", représentent les expéditeurs maintenant presque tous situés hors de l'ile de France , ont pris de l'importance car ils répartissent la marchandise qui lui est confiée entre différents vendeurs.
"Le pied de cochon" et certains restaurants de la place sont devenus des lieux à la mode pour les noctambules qui viennent vers 4 heures terminer la nuit.
La fin
Avant guerre on proposait déjà de déplacer le marché à la Halle aux vins, ou encore à Vincennes ou dans la "zone", ou de le diviser en 3 ou 4 marchés de gros près de la petite ceinture.
Fin de marché |
La fouille |
En 1950 Rungis est encore loin de Paris |
Le projet "Ginolin", porté par le groupe communiste, veut éliminer les intermédiaires ( mandataires et grossistes) "parasites". Il s'agirait donc d'un marché de gros intégralement contrôlé par les pouvoirs publics.
La proposition "Degrond" allait aussi dans le sens d'un renforcement du contrôle public mais proposait également le transfert des Halles hors de Paris: " il ne suffit pas de réglementer, il faut aussi réorganiser".
Ces propositions permettront de faire évoluer assez vite les principales questions
- Le statut des grossistes ( qui était double: les mandataires exercant sous les pavillons exercaient une profession réglementée alors les les négociantss du quartier étaient des commercants ordinaires)
- Le statut des emplacements occupés par les grossistes ( ceux des mandataires appartenaient à la ville de Paris alors que les négociants possédaient leurs boutiques)
- La rationalisation de "l'outil industriel" ( les Halles ne permettaient evidemment pas une mécanisation intensive)
A la fin des années 50 on envisage soit d'ajouter des étages aux pavillons, soit de déménager les Halles à la Villette ( sur l'emplacement des gazomètres), soit de les démenager à Valenton ou de façon moins probable à Rungis car "il serait difficile de raccorder le marché à une voie férrée importante".
Un décret créé en 1953 un réseau de marché d'intéret national (MIN) pour lesquels les grossistes auraient tous le même statut.
En 1963 le conseil municipal créé une socièté civile d'études pour l'aménagement du quartier des Halles.
C'est le début de l'étude de la rénovation du quartier contée dans un autre article.
Le projet du MIN des fruits et légumes de Rungis se précise. Les grossistes auront un statut unique dans une enceinte réservé aux professionnels et le marché bénificiera d'une zone d'exclusion de tout commerce de gros similaire qui couvrira la région parisienne.
La viande déménagerait à la Villette mais le projet n'aboutira pas malgré les travaux pharaoniques engagés pour la salle des ventes, la viande ira finalement aussi à Rungis.
Le 4 et 5 Mars 1969 les Halles s'installent à Rungis.
Il est probable qu'à l'époque on évalue mal l'impact que va avoir un nouveau type de distribution: le commerce intégré. Les grandes centrales d'achat des chaines d'hypermarchés vont diminuer l'importance des MIN. Finalement les MIN jouent surtout un rôle de fixation de prix de référence national , rôle que tenaient les mandataires à l'échelle des vieilles Halles.
Sites et références
- Les Halles en 1900
- Architecture d’aujourd’hui n°3 1940. Les grands projets des Halles de Paris
- La rénovation du quartier des Halles dans les années 60
- La rénovation actuelle du quartier de Halles
- Le coût de la rénovation actuelle du quartier de Halles
- Rungis par Guy Chemla