Lorsque arrive la révolution les hôtels parisiens du Moyen Âge et de la Renaissance, passés de mode depuis longtemps, sont déjà démolis ou au mieux transformés en maison de rapport.
Cluny et Sens seront vendus comme biens nationaux mais subsisteront; tous les autres périront victimes de la frénésie de démolition du temps.
Quand la révolution survient, l'hôtel Le Gendre était depuis deux siècles une maison de rapport -la maison de la Couronne d'or- occupée et défigurée par de nombreux locataires. La révolution n'y touchera pas mais il sera victime de la spéculation et démoli en 1840.
Viollet le Duc fera un relevé fort exact de cet hôtel entre cour et jardin du XVI e siècle mais à cette époque on a même oublié quel seigneur l'avait construit. On l'attribuait à Louis de la Tremoille. Il fallut attendre 1966 pour qu'un article fort savant montre que le véritable hôtel de la Tremoille se situait un peu plus loin et qu'il s'agissait en vérité de l'hôtel Le Gendre.
Il n'en reste aujourd'hui que quelques débris encastrés dans les murs de l'école des Beaux Arts.
La porte d'entrée A, accompagnée de sa poterne a, s'ouvrait sur la rue
des Bourdonnais; elle donnait entrée dans une cour assez spacieuse,
possédant près de l'entrée un portique avec retour du côté droit. Au
fond, s'élevait le logis principal. Sous une tourelle, portée sur deux colonnes à gauche, en B, était un passage mettant la cour en communication avec un jardin qui s'étendait jusqu'à la rue Tirechappe et qui, de
ce côté, possédait une porte charretière avec communs à droite et à
gauche pour les équipages et chevaux. Un grand perron C donnait entrée dans la grande salle D, dans l'escalier principal E, dans la salle F
par la porte G et dans la petite pièce voûtée H, en descendant quelques
marches. Continuant à descendre, on arrivait aux caves, bien voûtées et
spacieuses. Une autre porte I, avec perron et montoir K, permettait de
pénétrer directement de la cour dans les deux pièces M et L. Un second
escalier N, de service, montait aux étages supérieurs et desservait même
les combles. En 0 était une petite cour avec puits. Les cuisines et leurs
dépendances se trouvaient en P; elles étaient en grande partie détruites
et enclavées dans une propriété voisine. Un portique R, se reliant à celui
de l'entrée du côté de la rue Tirechappe, permettait de passer à couvert
de cette cuisine et des communs dans le logis principal en traversant le
palier inférieur de l'escalier de service, et d'arriver ainsi à la salle à manger D. La conciergerie était disposée du côté de la rue Tirechappe en V.
En Y, on découvrit un égout fort bien construit, qui autrefois conduisait
les eaux pluviales et ménagères sous cette rue. Au premier étage, la
distribution du grand logis était la même que celle du rez-de-chaussée,
le mur de refend 6 se trouvait cependant supprimé, les deux salles L
et M profitaient de la largeur du passage B, et cette dernière donnait
entrée dans l'oratoire ou cabinet placé dans la tourelle d'angle. Le portique Q ne formait, au premier, qu'une seule galerie coudée depuis le
point S jusqu'au point T. Cette galerie, largement éclairée sur la cour,
n'était percée sur la rue que par trois petites fenêtres.
Le grand logis seul entre cour et jardin, possédait un second étage desservi par deux escaliers E, N. Le bâtiment des cuisines, les communs et le portique R n'avaient qu'un rez-de-chaussée. En X, nous donnons un ensemble de l'hôtel de La Trémoille avec les développements du jardin et des bâtiments des communs. L'architecture de cet hôtel était une des plus gracieuses créations de la fin du xv e siècle. La tourelle de gauche, le grand escalier, les portiques avec leur premier étage, n'avaient subi que de légères mutilations. Quant à la façade du logis sur la cour, elle avait été fort gâtée, mais tous les éléments de sa décoration subsistaient par parties sous des plâtrages modernes.
Du côté du jardin, la façade était très-simple. Ce qu'on ne pouvait trop admirer dans cette charmante architecture, c'était le goût délicat qu'y avait déployé l'architecte. L'assemblage des parties lisses et des parties décorées était des plus heureux.
Sauval écrit vers 1650 (3)" mais le plus célèbre hôtel de tous était celui de la rue des Bourdonnois, nommé à présent hôtel de Belièvre. De fait c'est la maison seigneuriale et le fief de Tremoille...Dans sa maison se trouvaient une galerie, un pré et un jardin"(4) .Comme ce la Tremoille est le compagnon de Charles VI cela ferait remonter la construction de l'hôtel un peu avant le XV e siècle mais on considéra que c'est Louis de la Tremoille qui le fit rebâtir vers 1490.
Jaillot (5), vers 1772, écrit (6) " On y voit une maison qui a quelque apparence qui porte l'enseigne de la Couronne d'or ... Gui de Tremoille l'habita en 1398.. cet hôtel était la maison seigneuriale de la famille....Il a ensuite appartenu à M le président Belièvre dont il prit le nom".
A sa suite tous les historiens identifieront la maison de la Couronne d'or avec l'hôtel de la Tremoille.
Quand en 1839 les frères Gohin, "marchands de toile", voulurent l'abattre, il y eut une levée de boucliers à laquelle participa activement Viollet le Duc. Rien n'y fit, la seule consolation des amateurs fut de pouvoir relever exactement les plans de la maison et que des débris fussent transportés dans la cour de l'école des Beaux Arts. Viollet le Duc consacre un important développement à l’hôtel de la Tremoille dans son article "maison" du Dictionnaire d'architecture (7). Albert Lenoir consacre 3 planches dans sa "statistique monumentale" à l’hôtel de la Tremoille (8)....
Il faut attendre 1966 (9) pour qu'un groupe de recherche sous la direction d'André Chastel prouve, en étudiant attentivement le parcellaire, que l'hôtel de la Tremoille se situait au coin des rues des Bourdonnais et Betisy et fut détruit avant 1700 (10) et que la Maison de la Couronne d'or était en vérité l'hôtel de Pierre Le Gendre (10) construit vers 1520.
En 1840 Albert Lenoir a obtenu de haute lutte la conservation des thermes et de l'hôtel de Cluny. Avant 1830 il fut question d'acheter la maison de la couronne d'or pour y installer la mairie du IV e arrondissement.
Les frère Cohin achetèrent alors l'hôtel et voulurent le démolir pour installer leurs entrepôts de toiles.Une campagne de presse et des célébrités de l'époque -Mérimée, Taylor, Vitet et Montalenbert- voulurent empêcher la démolition. Comme la ville voulait acheter l'immeuble, les frères Cohin augmentèrent leurs prétentions et finalement la maison fut démolie en 1841. Viollet le Duc et Lassus purent faire des relevés précis et les débris furent déposés dans la cour de l'école de Beaux Arts avec l'idée qu'ils pourraient être intégrer à un nouvel évêché néo-gothique (11). Rien ne se fit, Duban intégra des éléments dans les murs de l'école des Beaux Arts et le reste disparut.
Le neveu de Le Gendre, Nicolas de Neuville fait construire vers 1520 un hôtel, rue d'Autriche, avec une galerie basse qui fait le tour de la cour et deux corps de logis avec un escalier d'angle et de hauts combles.
Vers 1533 Jean de Vignolles fait construire un hôtel italianisant à l'angle de la rue St Denis et la rue Aubry le boucher
En 1534 ce sera l'hôtel de Tancarville, puis l’hôtel Morelet du Museau
A l'angle de la rue Coquillière et des deux écus, Jean Duval élève un hôtel formant un quadrilatère sur une grande cour et qui possède pour la première fois un escalier droit.
Dans la deuxième moitié du XVI siècle les hôtels perdent toute référence au Moyen Âge (sauf peut être le plafond à la française). Le corps de logis devient symétrique, "régulier", et la décoration plus sobre.
Philibert de Lorme construit un hôtel rue de la cerisaie vers 1550.
Pierre Lescot entame la construction de l'hôtel de Ligneris qui deviendra une partie de l'hôtel Carnavalet
Médéric de Donon érige un hôtel vers 1575 qui est aujourd'hui le musée Cognaq Jay.
Cluny et Sens seront vendus comme biens nationaux mais subsisteront; tous les autres périront victimes de la frénésie de démolition du temps.
Quand la révolution survient, l'hôtel Le Gendre était depuis deux siècles une maison de rapport -la maison de la Couronne d'or- occupée et défigurée par de nombreux locataires. La révolution n'y touchera pas mais il sera victime de la spéculation et démoli en 1840.
Viollet le Duc fera un relevé fort exact de cet hôtel entre cour et jardin du XVI e siècle mais à cette époque on a même oublié quel seigneur l'avait construit. On l'attribuait à Louis de la Tremoille. Il fallut attendre 1966 pour qu'un article fort savant montre que le véritable hôtel de la Tremoille se situait un peu plus loin et qu'il s'agissait en vérité de l'hôtel Le Gendre.
Il n'en reste aujourd'hui que quelques débris encastrés dans les murs de l'école des Beaux Arts.
La façade sur cour juste avant la démolition. Notez le passage à gauche qui permettait aux piétons de traverser l'hôtel de la rue des Bourbonnais à la rue Tirechappe |
La façade reconstituée par Viollet le Duc |
La tourelle |
La cour dans Dulaure. A droite l'entrée sur la rue des Bourbonnais, à gauche la façade du logis. |
La cour par Nash |
Toujours la cour avec en fond un nouvel immeuble sur la rue des Bourbonnais |
La galerie sur la cour restituée par Viollet le Duc |
Coté cour, projet de reconstruction par G Lenormand |
En 1652 sur le plan de Gomboust l'hôtel de Belièvre est clairement à l'angle de la rue de Betizy. L'hôtel de Le Gendre n'est plus signalé car c'est probablement déjà une maison de rapport. Notez de l'autre coté de la rue des Bourdonnais l’hôtel de Villeroy qui deviendra la poste |
Plan de Jaillot Alexis Hubert vers 1700 |
Le quartier St Opportune par Jaillot (Sauvigné) 1722 |
Sur le plan de Turgot vers 1730 on devine les arcades de la cour. mais les communs sur la rue Tirechappe sont transformés. |
Dans l'atlas Vasserot, vers 1830, on reconnait encore le tracé de la cour de l'hôtel et du logis, le jardin et les communs ont été transformés mais un passage est toujours possible entre la rue des Bourdonnais et la rue Tirechappe à travers l'hôtel. |
Après 1860 le quartier a beaucoup changé, seule la parcelle qu'occupait l'hôtel au 31 rue des Bourdonnais est toujours visible. L'ancienne ruelle de la fosse aux chiens subsiste en partie comme impasse des Bourbonnais |
Description de l'hôtel par Viollet le Duc (1)
Plan de l'hôtel par Viollet le Duc |
Le grand logis seul entre cour et jardin, possédait un second étage desservi par deux escaliers E, N. Le bâtiment des cuisines, les communs et le portique R n'avaient qu'un rez-de-chaussée. En X, nous donnons un ensemble de l'hôtel de La Trémoille avec les développements du jardin et des bâtiments des communs. L'architecture de cet hôtel était une des plus gracieuses créations de la fin du xv e siècle. La tourelle de gauche, le grand escalier, les portiques avec leur premier étage, n'avaient subi que de légères mutilations. Quant à la façade du logis sur la cour, elle avait été fort gâtée, mais tous les éléments de sa décoration subsistaient par parties sous des plâtrages modernes.
Du côté du jardin, la façade était très-simple. Ce qu'on ne pouvait trop admirer dans cette charmante architecture, c'était le goût délicat qu'y avait déployé l'architecte. L'assemblage des parties lisses et des parties décorées était des plus heureux.
Histoire d'une méprise: la Termoille ou Le Gendre ?
Piganiol de la Force écrit vers 1640 (2) : "On remarque dans cette rue-des Bourdonnais- une grande maison qui n'est occupée que par des marchands mais que l'on voit bien qu'elle a appartenu autrefois à de grands seigneurs".Sauval écrit vers 1650 (3)" mais le plus célèbre hôtel de tous était celui de la rue des Bourdonnois, nommé à présent hôtel de Belièvre. De fait c'est la maison seigneuriale et le fief de Tremoille...Dans sa maison se trouvaient une galerie, un pré et un jardin"(4) .Comme ce la Tremoille est le compagnon de Charles VI cela ferait remonter la construction de l'hôtel un peu avant le XV e siècle mais on considéra que c'est Louis de la Tremoille qui le fit rebâtir vers 1490.
Jaillot (5), vers 1772, écrit (6) " On y voit une maison qui a quelque apparence qui porte l'enseigne de la Couronne d'or ... Gui de Tremoille l'habita en 1398.. cet hôtel était la maison seigneuriale de la famille....Il a ensuite appartenu à M le président Belièvre dont il prit le nom".
A sa suite tous les historiens identifieront la maison de la Couronne d'or avec l'hôtel de la Tremoille.
Quand en 1839 les frères Gohin, "marchands de toile", voulurent l'abattre, il y eut une levée de boucliers à laquelle participa activement Viollet le Duc. Rien n'y fit, la seule consolation des amateurs fut de pouvoir relever exactement les plans de la maison et que des débris fussent transportés dans la cour de l'école des Beaux Arts. Viollet le Duc consacre un important développement à l’hôtel de la Tremoille dans son article "maison" du Dictionnaire d'architecture (7). Albert Lenoir consacre 3 planches dans sa "statistique monumentale" à l’hôtel de la Tremoille (8)....
Il faut attendre 1966 (9) pour qu'un groupe de recherche sous la direction d'André Chastel prouve, en étudiant attentivement le parcellaire, que l'hôtel de la Tremoille se situait au coin des rues des Bourdonnais et Betisy et fut détruit avant 1700 (10) et que la Maison de la Couronne d'or était en vérité l'hôtel de Pierre Le Gendre (10) construit vers 1520.
Histoire de l’hôtel
Brice décrit en en 1725 la rue de la Bourdonnais et note" une grande maison d'un dessein gothique... Elle a été construite par Pierre Le Gendre, trésorier des guerres sous Louis XII".
Son neveu Neuville, seigneur de Villeroy, recueillit sa succession. L'hôtel resta dans la famille jusqu'en 1568 ou il passe dans les mains de du marquis Clausse de Fleury époux de Denise de Neuville-Villeroy. Les Neuville-Villeroy ont deux hôtels rue de la Bourbonnais et l'hôtel de Le Gendre est transformée en maison de rapport et devient "la maison de la couronne d'or" pendant que l'autre hôtel abrite la poste.
Démolition de l'hôtel
Viollet le Duc écrit "Tout cela fut jeté bas en 1840. De concert avec la commission des Monuments historiques, nous fîmes alors les plus pressantes sollicitations pour conserver ce chef-d'œuvre. Toutefois, nous ne pûmes obtenir autre chose que le transport de quelques fragments à l'Ecole des beaux-arts, où on les voit encore enclavées dans le mur de gauche en entrant"En 1840 Albert Lenoir a obtenu de haute lutte la conservation des thermes et de l'hôtel de Cluny. Avant 1830 il fut question d'acheter la maison de la couronne d'or pour y installer la mairie du IV e arrondissement.
Les frère Cohin achetèrent alors l'hôtel et voulurent le démolir pour installer leurs entrepôts de toiles.Une campagne de presse et des célébrités de l'époque -Mérimée, Taylor, Vitet et Montalenbert- voulurent empêcher la démolition. Comme la ville voulait acheter l'immeuble, les frères Cohin augmentèrent leurs prétentions et finalement la maison fut démolie en 1841. Viollet le Duc et Lassus purent faire des relevés précis et les débris furent déposés dans la cour de l'école de Beaux Arts avec l'idée qu'ils pourraient être intégrer à un nouvel évêché néo-gothique (11). Rien ne se fit, Duban intégra des éléments dans les murs de l'école des Beaux Arts et le reste disparut.
Les restes de l'hôtel et le projet de nouvel évêché
La toute nouvelle commission des monuments historiques, créée en 1838, se réunit le 1er mars 1840 et constate que la ville a refusé d'acheter l'hôtel de la Tremoïlle pour en faire la mairie du IV e arrondissement et qu'il faudrait 700 000 F pour acheter et réparer l'hôtel. Le baron Taylor note que l'on est "tout a fait impuissant pour éviter l'acte de vandalisme que veut exercer le propriétaire". le préfet Rambuteau se propose seulement "d'acheter les parties sculptées". Viollet le Dux est chargé début 1841 de dessiner l'hôtel et de négocier l'achat des sculptures. Le 8 février Viollet le Duc annonce que les relevés sont faits et qu'il a acheté pour 7000 F l'escalier et les sculptures intéressantes et que les pierres seront déposées en accord avec M Duban dans la cour de l'école des Beaux Arts (13). Parallèlement une campagne de presse s'insurge contre la destruction de l'hôtel et prétend qu'il aurait pu être sauvé pour 200 000 F, la commission des monuments historiques fait publier un démenti.
L'évêché a été détruit lors des émeutes de 1831 et on projette d'en construire un nouveau à gauche de la cathédrale entre la Seine et la rue Chanoinesse. Viollet le Duc et Lassus proposent d'y incorporer les sculptures de la l'hôtel afin de reconstituer sa cour d'honneur. Le projet va être longuement débattu, modifié, et échouera finalement. Ensuite Duban signalera que les pierres de l'hôtel déposées dans le cour des Beaux Arts se dégradent car gélives et il ne restera plus de l'hôtel que quelques fragments incorporés à un mur de l'école.
Les autres hôtels du XVI e siècle à Paris.
Dans la première partie du XVI e siècle, la grande nouveauté est que les hôtels sont construits entre cour et jardin avec des communs nettement séparés, les pièces bien éclairées, ont des fonctions bien définies et le défaut des pièces qui se commandent est pallié par de nombreux escaliers et des galeries couvertes (12). Les hôtels possèdent encore des caractéristiques du Moyen Âge: asymétrie, escalier à vis dans une tourelle, larges cheminées, mâchicoulis, gargouilles, lucarnes "gothiques",... .Le neveu de Le Gendre, Nicolas de Neuville fait construire vers 1520 un hôtel, rue d'Autriche, avec une galerie basse qui fait le tour de la cour et deux corps de logis avec un escalier d'angle et de hauts combles.
Vers 1533 Jean de Vignolles fait construire un hôtel italianisant à l'angle de la rue St Denis et la rue Aubry le boucher
En 1534 ce sera l'hôtel de Tancarville, puis l’hôtel Morelet du Museau
A l'angle de la rue Coquillière et des deux écus, Jean Duval élève un hôtel formant un quadrilatère sur une grande cour et qui possède pour la première fois un escalier droit.
Dans la deuxième moitié du XVI siècle les hôtels perdent toute référence au Moyen Âge (sauf peut être le plafond à la française). Le corps de logis devient symétrique, "régulier", et la décoration plus sobre.
Philibert de Lorme construit un hôtel rue de la cerisaie vers 1550.
Pierre Lescot entame la construction de l'hôtel de Ligneris qui deviendra une partie de l'hôtel Carnavalet
Médéric de Donon érige un hôtel vers 1575 qui est aujourd'hui le musée Cognaq Jay.
- Dictionnaire d'architecture Tome 6 p282-284 sur inha.fr
- Dans "Description de Paris" un best seller du XVII e siécle (précédé par l'ouvrage de Brice)
- Sauval Henri (1620,1676). "Histoire et recherche des antiquités de la ville de Paris" (Livre VII p 125) ne parut qu'en 1724
- L'hôtel bénéficiait même d'eau courante prise sur le tuyau du Louvre, privilège rarissime accordé par Charles VI (livre VII p125 mais aussi: Hôtel de Bourgogne. E Petit 1910 p15)
- Jaillot était le pseudonyme de Jean-Baptiste Michel Renou de Chauvigné (1710,1780) "géographe ordinaire du Roi", son prédécesseur était Jaillot Alexis Hubert (1632,1712) auquel on doit de nombreux plans.
- "Recherches critiques et topographiques sur la ville de Paris, tome 1, quartier St Opportune
- Tome 6. p 282. Trois grands hôtels y sont décrits: Jacques Cœur, la Tremoille, Cluny
- Planches également sur: Sens, Cluny, les Ursins, Torpanne, Scipion Sardini, Soissons, Hautefeuille,...
- On trouve cependant dans le Dictionnaire de Girault de St Fargeau vers 1844 p 208 que l'hôtel "avait été reconstruit sous le règne de Louis XII par Pierre Legendre".
- "Le groupe de recherche" reproche (p144) à Sauval de n'avoir pas signaler la démolition de l’hôtel de la Trémoille . Il est mort en 1676, l'hôtel fut détruit vers 1698-1700, il aurait donc eu du mal à le signaler; il y a confusion avec la date parution posthume: 1724.
- L’évêché avait brûlé lors des émeutes de 1831
- En 1623, Le Muet dans sa "manière de bien batir pour toutes sortes de personnes" propose un corps de logis double qui supprime l'inconvénient des pièces qui se commandent (en attendant le couloir de desserte), jusque-là le corps de logis était toujours simple et les pièces éclairées de deux cotés.
- Notons que le secrétaire de la commission, Grille de Beuzelin, avait trouvé dans Tallemant des Reaux un texte "sur l'origine bourgeoise de l'hôtel" et se proposait de publier une note qui préfigure peut être le travail d'André Chastel.
Au même moment les arcades de l'hôtel de Torpanne sont transférées aux Beaux Arts.
Sites et références
- Les vestiges de l'hôtel Le Gendre et le véritable hôtel de la Trémoille, groupe de recherche sous la direction D'André Chatel, Bulletin monumental 1966 dans Persée
- Chancellerie et culture au XVIe Siècle. Sylvie Charton le Clech
- Recueil iconographique. 28 planches sur l'hôtel de la Tremoille. BHVP
- Comptes rendus de la commission des monuments historiques 1838-1848
- Brice, Piganiol de la Force, Sauval, Viollet le Duc,...
Relevé du portail par Viollet le Duc | Relevé de la cour par Viollet le Duc |
Projet du portail de l'évêché par Lassus | Projet de la cour de l'évêché par Lassus |
En 1865 A P Martial grave la rue des Bourdonnais, c'est l'immeuble à gauche dont le pignon dépasse qui a remplacé l'hôtel (actuels n° 31-33) | Il existe bien un hôtel de la Tremoille à Paris mais il fut bâti en 1912 par Sanson. Rappelons que la frénésie immobilière des années 1960 a entraîné la destruction des hôtels de la Belle Epoque. Il aura fallu 3 siècles pour abattre l'hôtel Le Gendre, il en faudra moins d'un pour détruire le Palais Rose |