Histoire du musée de Cluny

Alexandre Lenoir créa le musée des monuments français avec les monuments des églises détruites durant la révolution. Plus modestement Alexandre du Sommerard collectionnera les objets du Moyen Âge et de la Renaissance provenant  essentiellement des pillages révolutionnaires. Ces deux hommes furent à l'origine d'un nouvel intérêt pour cette période de notre histoire alors  jugée obscure: le Moyen Âge.
Le musée des monuments français ne durera pas mais la collection du Sommerard sera à l'origine de la création du musée de Cluny.

Tout d'abord  il y avait là les thermes romains sur lesquels les abbés de Cluny ont bâti leur hôtel. Vendu comme bien national,  mais  pas trop abîmé,  il sera loué par du Sommerard pour abriter ses collections. L'état rachètera l’hôtel avec sa collection  et le musée  du Moyen Âge et de la Renaissance s'ouvrira en 1844. 
Les Thermes vers 1760
Les Thermes vus de la rue de la Harpe après démolition de la maison de la croix-de-fer et couverture vers 1835 ( Bouhot, Carnavalet)
Les thermes de Cluny en 1858 dégagés par les premiers travaux d’Haussmann. 
L’hôtel de Cluny en 1820
L'hôtel de la Tremoille, rue des Bourdonnais, qui lui était comparable fut détruit vers 1840. Cluny et Sens sont les deux seuls survivants des hôtels du Moyen Âge
Cette vue, peinte par Godefroy en 1856, montre que l'hôtel est encore encastré dans des bâtiments.
Les palissades sont celles du terrain Delalain, imprimeur, dont les ateliers viennent d'être détruits par le percement de la rue des écoles. En 1898 les héritiers Delalain veulent y construire un immeuble. Il faudra une campagne de presse du Gaulois pour que la ville et l'Etat se portent acquéreurs des terrains pour créer le square Painlevé
L’hôtel de Cluny en 1878
La cour vers 1930
Sur le plan de Turgot, l'hôtel de Cluny s'ouvre sur la rue des Mathurins, son arrière est complètement encastré dans les maisons de la rue du foin. Le jardin à la fleur de lys se trouve sur les voûtes des thermes ( la fleur de lys n'a jamais existé, il y avait des pommiers). Le couvent des Mathurins jouxte l’hôtel  
Le couvent des Mathurins n'a pas survécu aux transformations d’Haussmann. Il avait déjà été fort éprouvé par la révolution et  son église avait servi d'atelier à David  pour l'immense peinture du sacre de Napoléon. A sa place on édifia le théâtre de Cluny, devenu en 1933 le Cluny Palace et aujourd'hui club de fitness 
Plan général des thermes et de l'hôtel au Moyen Âge.
La conciergerie était à gauche de la cour, on accédait au logis par la galerie, la salle antique 5 servait probablement d'écurie. Il y avait une cour en 7, le couloir qui la longe menait aux latrines.  
Cette gravure tirée de "Arts du Moyen Âge" par A du Sommerard montre une reconstitution de la chapelle avant les destructions révolutionnaires.
Les statues de la famille d'Amboise sont sur les consoles et des boiseries couvrent les murs
La chapelle à l'ouverture du musée (avec des personnages de fantaisie)
Rez de chaussée en 1900. La cour intérieure entre le frigidarium et la chapelle a été transformée en salle d'exposition. L'entrée est à droite dans la cour. Notez la galerie des carrosses. 
1er étage en 1900. Notez qu'il y a 3 galeries sur les salles en double hauteur 6, 7 et 8
Rez de chaussée en 1920.
1er et second étage en 1920
Plan du musée vers 1950. La cour intérieure a été rétablie (mais deviendra la salle Notre-Dame), les galeries des salles VIII et IX ont été supprimées et la rotonde de la Dame à la Licorne a été créée
Plan du futur parcours du musée tel qu'il apparaissait en 2014 dans "Millefleurs", le journal des amis du musée.
L'accueil  s'effectue dans un nouveau bâtiment coté Bd St Michel et donc à l'opposé de l'ancienne entrée.
Le jardin vers 1910. Les arcades proviennent de l'abbaye d'Argenteuil.
Toutes les œuvres d'art seront progressivement retirées et en 2000 le jardin deviendra "médiéval" avec une clairière, un ménagier, un jardin des simples, un jardin d'amour...
Les thermes vers 1920
La chapelle vers 1920

Les Thermes

"Au fond d'une maison appelée la  Croix  de Fer, rue de la Harpe, près de celle des Mathurins, on voit une salle voûtée, très vaste , et haute d'environ 40 pieds, c'est un reste du palais des Thermes que l'on croit que l'empereur Julien fit bâtir vers l'an 358 .. Les édifices et les cours de ce palais occupaient tout l'espace rentre cette rue de la Harpe et la rue St Jacques (1) depuis la rue du foin jusqu'à la rue de Sorbonne et ses jardins s'étendaient d'un coté sur la montagne St Geneviéve et de l'autre jusqu'au temple d'Isis depuis St Vincent et ensuite St Germain des près. Ce palais fut la demeure ordinaire des rois de la première race.. On voit encore dans l'hotel de Cluny un jardin sur une terrasse très élevé qui est un reste de ce Palais sur lequel l’hôtel a été bâti"
Tel est la description de Laborde vers 1780 dans ses "voyages pittoresques de la France" . Jusqu’au début du XXe siècle les Thermes étaient considérés comme le Palais de l'Empereur puis des rois mérovingiens à cause de la citation de Fortunat " Childeric alla de son Palais par les jardins jusqu'aux environs de l'église St Vincent"(2). Cluny n'était que les thermes du nord de Lutèce mais ils s'étendaient bien dans un vaste périmètre formé aujourd'hui par les Bd St Germain et St Michel et les rues de Cluny et des écoles, ses jardins s'étendant jusqu’à la Seine. L'enceinte de Philippe Auguste fait rentrer les thermes dans Paris et le quartier St André des Arts jusqu’à la rue Hautefeuille et la rue de l'école de médecine se forme sur le jardin alors que le roi fait don du "palais" à son chambellan. En 1340 Pierre de Chaslus, abbé de Cluny, achète ce qui reste des thermes. Les puissants abbés de Cluny construisent un hôtel sur la partie des ruines près du couvent des Mathurins. Jusqu'en 1819 il faut pour visiter les ruines passer par une maison de la rue de la Harpe. La salle du frigidarium servait à un tonnelier et sur la voûte il y avait un jardin auquel on accédait par le second étage de l’hôtel de Cluny.

L'hôtel de Cluny

Il  fut commencé en 1485 par Jean de Bourbon, abbé de Cluny, puis continué par Jacques d'Amboise (3).
C'est le premier exemple  d’hôtel entre cour et  jardin, déjà Renaissance et encore gothique flamboyant.. La tradition du Moyen Âge se remarque par son mur crénelé dans la cour d'honneur, sa tour à échauguette et ses tourelles reliées par un chemin de ronde à la base du toit. Six escaliers remédient à l'inconvénient des pièces qui se commandent et de larges  fenêtres rendent l'hôtel agréable à habiter.
Il fut rarement occupé par les abbés et devint en 1515 la demeure de Marie d'Angleterre, veuve de Louis XII (4); Jacques d'Ecosse y épousa la fille de François 1er. Le cardinal de Lorraine, le duc de Guise, le duc d'Aumale y séjournèrent en 1565. .
De 1600 à 1681 l'hôtel est la résidence du nonce du pape dont le plus célèbre est Mazarin.
L"hôtel, passé de mode, est ensuite loué en 1748 à un astronome, Desliles, en 1768 à un procureur et en 1771 à un imprimeur M Moutard qui installe ses presses dans la chapelle pendant que C Messier, astronome de la marine, a son observatoire dans la tourelle; il y découvrira 21 corps célestes.
A cette époque la chapelle est coupée en deux étages par un plancher. Pendant la révolution un comité y tient ses séances, les boiseries de la chapelle sont brûlées, les statues de la famille d'Amboise détruites et les écussons martelés.
L'hôtel est vendu comme bien national en 1790 au docteur Baudot, qui transforme la chapelle en salle de dissection, puis à M Leprieur, libraire qui y installe ses magasins.
M Alexandre du Sommerard  a accumulé, depuis la révolution, une collection importante d'objets du Moyen Age et de la Renaissance. Celle ci est trop à l'étroit dans son hôtel de la rue de Menars et il loue l'hôtel  de Cluny à M Leprieur pour y installer sa collection.

Le dégagement des bâtiments

Les thermes avaient été dégagés dès 1820: on avait démoli la maison de la croix-de-fer, rue de La Harpe, et le jardin sur les voûtes avait été remplacé par une toiture.
Le percement du Bd St Michel en 1859 détruit une longue portion de la rue de la Harpe, un peu plus tard celui du Bd Germain est l'occasion de la création d'un jardin qui dégage l’arrière de l’hôtel des maisons de la rue du foin.
Le couvent, voisin, des Mathurins est hélas démoli en 1863, au profit de la création de la rue de Cluny, alors qu'il aurait pu être rattaché au musée.
Entre la façade de l’hôtel et la Sorbonne s'élevaient les hangars de l'imprimeur-libraire Delalain. Il furent démolis  dans le but d’élever des immeubles de rapport. Une campagne de presse permit de faire échouer le projet, l'Etat et la ville rachetèrent le terrain en 1898 pour créer l'actuel square Paul Painlevé.

La création du musée

Le musée des monuments français, créé par Alexandre Lenoir à la révolution a profondément marqué les esprits et entraîné un intérêt nouveau pour le Moyen Âge. Louis XVIII le fermera en 1816 et la plupart des monuments seront restitués à leurs lieux d'origine - si la révolution les a épargnés - ou transférés au Louvre.
Le fils d'Alexandre, Albert Lenoir, présente en 1833 un projet pour la création d'un "musée d'antiquités nationales"  dans le palais des thermes et l'hôtel de Cluny.
En 1833, M du Sommerard installe dans l’hôtel  sa collection d'objets du Moyen Âge et de la Renaissance. Après sa mort en  1843 l’état acquiert la collection et l'hôtel alors que la ville cède les ruines de thermes.
En 1838 Albert Lenoir est nommé architecte de l’hôtel de Cluny et du Palais des Thermes par Rambuteau, il entreprend la restauration  et en 1844 le musée est ouvert, il présente les 1500 objets de la collection du Sommerard. dont le fils Edmond est nommé conservateur.

Le musée en 1844

La chambre de François 1er dans l'ouvrage "Arts du Moyen Âge" de A du Sommerard
Le véritable état de la  chambre de François 1er à l'ouverture du musée (c'est la salle qui jouxte la chapelle)
L'esprit était à la "reconstitution", le contenu de la chambre se trouve aujourd'hui au musée de la Renaissance à Ecouen
Toujours la chambre de François 1er un jour de visite.
Vue romantique des thermes. Les antiques côtoient les statues décapitées de Notre Dame 
Les collections proviennent de deux sources: la collection Sommerard et le dépôt archéologique de la Ville de Paris.
En 1844 le musée occupe 5 salles au rez de chaussée et les galeries du 1er étage. Les salles présentent  la collection du Sommerard qui concerne plus la Renaissance, voire le XVII e siècle, que le Moyen Âge. Il y a 1434 objets
La première galerie est consacrée aux armes et armures, la seconde aux manuscrits, émaux et tapisseries.ensuite  la salle du Sommerard  présente le mobilier et des tableaux. La chambre de Reine Blanche a des vitraux provenant du château d'Ecouen.
Le musée comporte en outre la chapelle, la  salle basse voûtée et le frigidarium des Thermes qui  renferme l'autel des mariniers, dédié à Jupiter par la corporation (trouvé sous le chœur de Notre Dame en 1711 et nommé aujourd'hui pilier des Nautes), les chapiteaux de St Germain des prés et le St Pierre du portail St Anne de Notre Dame.

Le musée en 1900

La collection s'est enrichie  de la rose d'or et du devant d'autel (antependium) de la cathédrale de Bâle, des tapisseries de la Dame à la Licorne (5), la vie seigneuriale et de la légende de St Etienne, des apôtres de la St Chapelle et d'un Adam de St Denis.
A la mort d'Edmond en 1885 la collection compte 11 000 objets. Le contenu du musée a beaucoup changé: Il contient plus de sculptures, beaucoup de céramiques, d'objets archéologiques et s'intéresse plutôt aux " antiquités nationales", c'est à dire aux premiers siècles de l'histoire de France.
 A cette époque  le musée s'est "stabilisé" et c'est Edmond Haraucourt, succédant à Alfred Darcel,  qui en sera conservateur jusqu'en 1925.
 Au rez de chaussée on a huit salles et  et une galerie des carrosses, du XVII e et XVIII e siècles.  Les œuvres les plus notables sont le retable de St Benoit, provenant de St Denis, le retable de St Germer et le legs Adolphe de Rothschild comprenant l'adoration des mages d'Olanda.
Au premier étage il y a 4 galeries et 8 salles. Dans la grande galerie, consacrée aux émaux, on trouve la Dame à la Licorne sur le mur opposé aux baies. Elle est à moitié cachée par des vitrines, l'originalité de cet ensemble de tapisseries n'est pas encore reconnue. On note aussi collection d'émaux et d'ivoires, le trésor de Guarazar, neuf couronnes du VIIe siècle et la rose d'or de Bâle. On passe de la dernière salle à la chapelle haute dont la voûte est supporté par un seul pilier central, on descend par un escalier à la chapelle basse pour atteindre la sortie ou rejoindre, en traversant la 6e salle, la grande salle des thermes ou se trouve les monuments en pierre ou en marbre: le pilier des Nautes, 3 colonnes du temple sur lequel a été construit Notre Dame, les statues du grand portail, les débris de St Germain des Prés, de saint Jean de Latran, de St Benoit, de la Collégiale de Cluny...
Dans le jardin se trouvent la Seine et la Marne, haut relief  attribué à Jean Goujon qui décorait la porte St Antoine, un portail de l'abbaye St Germain des Près par Pierre de Montreau, la porte du collège de Bayeux,  un clocheton gothique provenant de la chapelle de Vincennes, le portail de l'église St Benoit et le porche roman de l'abbaye d'Argenteuil.
Le musée, qui comporte alors 34 salles consacrées au Moyen Âge et à la Renaissance,  ferme durant l'occupation

Le musée en 1949

On décide d'une nouvelle organisation basée sur le livre des métiers d'Etienne Boileau:   c'est à dire que la salle I est consacrée au tailleurs et cordonniers, la salle II aux tapissiers, les salles III et IV aux tisserands, la salle V aux charpentiers, la salle VII aux menuisiers ...
Le musée comportera 24 salles, les  13  premières sont ouvertes en 1949
Les salles VII à XVII n'ouvrent qu'en 1954.
Au premier étage une rotonde abrite les six tapisserie de la dame à la Licorne. Les statues originales de Notre dame et de la Sainte Chapelle sont exposées dans les salles IX et X; dans la salle XIII consacrée à la bijouterie et l’orfèvrerie on trouve  les couronnes des rois wisigoths et  la rose de Bâle; dans la salle XIX consacrée au mobilier on a le retable de la cathédrale de Bâle; dans la chapelle, salle XX, on a les tapisseries de la cathédrale d'Auxerre.

Les évolutions récentes

En 1977 s'ouvre à Ecouen le musée de la Renaissance et Cluny perd une partie de ses collections (5000 objets). En 1977 on découvre, dans la cour de l’hôtel Moreau, rue de la Chaussée d'Antin, les têtes de la galerie des rois qui sont installés dans une nouvelle salle.
En 2016 un projet de rénovation est décidé avec la construction d'un bâtiment d'accueil et une nouvelle réorganisation, ce qui fait que le musée n'ouvrira ses portes complètement qu'en 2021.
La nouvelle organisation devrait être chronologique: de l'antiquité jusqu'aux débuts du XVI e siècle.  On promet aussi que de nouveaux espaces  seront accessibles.


  1. Limité à l'Est et à l'Ouest par deux voies romaines vers le Midi  dont la rue St Jacques et la rue de la Harpe rappellent le tracé. 
  2. Venance Fortunat (530, 609) fut évêque de Poitiers et poète. La citation est rapportée par  Piganiol de la Force dans "Nouvelle description de la France" et "Description de Paris, de Versailles...", ouvrages  que Laborde recopie probablement, Piganiol ayant recopié  Brice. Les historiens, comme les blogueurs, se copient les uns les autres. Gilles Corrozet, vers 1530, est le premier a parler du palais des thermes "le Palais des termes qui est au lieu dict maintenant lhotel de Clugny, pres les Mathurins, et fut ainsi appelé pource que la se payoit le tribu aux  termes qui estoient ordonnez"
  3. Dans la chapelle, les consoles portaient des statues de la famille d'Amboise. Jacques d'Amboise était frère du cardinal ministre de Louis XII.
  4. La chambre de la reine s'appelle chambre de la reine blanche car les reines portaient le deuil en blanc.François 1er fait surveiller cette reine blanche car s'y elle avait un enfant cela écarterait du trône les Valois, il l'a marie rapidement au Duc de Suffolk et elle .retourne en Angleterre.
  5. La rose d'or de Bâle sera achetée en 1854 au colonel Theubet, la dame à la Licorne sera acquise en 1882 à la municipalité de Boussac..

Sites et références

La salle du St Esprit vers 1920 ( salle XI)
Notez la galerie supérieure. 
Nouvelle salle du 2 ème étage vers 1920
En 1920 la cheminée de la maison d'Hugues Lallement se trouve dans la salle 5 dédiée aux bronzes. Le bas relief représente Acteon transformé en cerf (1560). Il existe au musée une autre cheminée de la même provenance avec un bas relief du  Christ et la Samaritaine, deux cheminées provenant d'une maison du Mans et une cheminée provenant de Rouen avec un bas relief de la légende de la Santa Casa  dans la salle XVII dédiée  aux émaux mais  qui contient aussi les tapisseries de la Dame à la Licorne. 
La rotonde de la Dame à la Licorne vers 1960.  Vers 1990 on supprimera l'éclairage zénithal pour un éclairage indirect, la pièce redeviendra carrée en 2013 pendant que la Dame est exposée au Japon.
Cette image des Thermes, tirée de l'ouvrage de Piganiol vers 1740, me semble très idéalisée puisque les contemporains écrivent que les  thermes étaient occupées par un tonnelier; nulle noble dame ne venait s'y promener.
La porte au fond, vers la chapelle, fut rouverte à l'ouverture du musée 
Cette huile de Marius Borel peinte en 1886 et acquise par le musée à la galerie Serbon pose problème à l'ignorant que je suis.
C'est un capharnaüm, on y reconnait les colonnes du temple de la cité, le devant d'autel qui se trouve dans la chapelle et M Huynh reconnait le retable de St Martin (aujourd'hui démembré  mais dont l'essentiel est au musée de Castres). Dés 1844 le frigidarium était "rangé" et servait de salle d'exposition des antiques et de statues du moyen age. Comme la vue ne peut être de pure imagination ce serait plutôt l'état un peu avant 1'ouverture du musée en 1844 .(la disposition correspond à cette photo). 

Le projet d'Albert Lenoir de 1833

Coupe. Notez la progression chronologique de droite à gauche.
Plan. L'hôtel et les thermes sont encore encastrés dans des immeubles. La façade de l'hôtel donne sur la rue des Mathurins dont le couvent désaffecté se situe après l'hôtel  vers  le haut du plan. Vue cavalière.
La grille des thermes ouvre sur la rue de la Harpe.